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Le blog de Clotilde Escalle
Articles récents

Au nom de la liberté d'expression

10 Janvier 2015 , Rédigé par Clotilde Escalle

Pour ces hautes idées démocratiques qui nous font vivre et mourir ensemble.

 


Au nom de la liberté d'expression

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De la simplicité du désir

15 Décembre 2014 , Rédigé par Clotilde Escalle

Et voilà, c’est Noël.


DR

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Parution papier Les Jeûneurs

30 Novembre 2014 , Rédigé par Clotilde Escalle

Et pour l’occasion une vidéo, en voici le lien :

 

http://vimeo.com/111822705

 

« Des jeûneurs qui errent, aspirant le monde et les souvenirs, marchant dans le désert-sanctuaire, chassant les derniers survivants, immortels dans leur corps de parchemin. »


Les Jeûneurs, Éditions publie.net

 

https://medium.com/le-catalogue-papier-epub/les-jeuneurs-de-clotilde-escalle-9138c2581d6b

 

 

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Des mouches

29 Octobre 2014 , Rédigé par Clotilde Escalle

DR

 

Des nids de mouches, des pontes improbables, des tapis noirs d'insectes, dans la salle de bains fermée depuis longtemps. Tandis que, derrière la porte de la remise, le toit s'est défait...

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Des dieux

28 Septembre 2014 , Rédigé par Clotilde Escalle

des-dieux.jpg

 

Il demande des dieux, dit un jeûneur occupé à trier les pensées. Les boules/graines corail roulent dans la brouette du rescapé revenu pour la bonne cause. Il désire approcher Michel, lui voler son dessin. Les jeûneurs ne sauront pas le lire vraiment, voués qu’ils sont à cette vie agonisante, curieux et soucieux de le garder intact le plus longtemps possible. Finalement tout le monde ici désire fuir. Les jeûneurs pour quelque chose dont ils n’ont plus la connaissance. Et lui, Barnabé, pour l’autrefois avec son décor bien enraciné et ses images si vivantes.

 

Les Jeûneurs (Editions Publie.net, avril 2014, édition papier à paraître mi-novembre)

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Nous

2 Septembre 2014 , Rédigé par Clotilde Escalle

Nous-bis.jpg

 

Nous sommes devenus les héros de nos images.

 

 

 


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Littérature et bienséance

28 Juillet 2014 , Rédigé par Clotilde Escalle

La littérature a-t-elle un sexe? Ou du moins l’écrivain, lorsqu’il écrit, est-il un être sexué ou non? La question a été déjà posée, et j’aurais été tentée de répondre dans un premier temps: non, bien évidemment. Puis, devant la réception par la presse de certains écrits des femmes, devant les malentendus qui se multiplient chaque fois qu’un écrivain femme (je n’arrive pas à écrire auteure ou encore écrivaine – et c’est assez intéressant, comme si je revendiquais là une puissance masculine; écrivain est un mot à l’ombre duquel j’ai été élevée, synonyme pour moi d’affranchissement; le genre masculin relèverait-il alors, pour des gens de ma génération, d’une capacité pour les femmes qui se l’approprient à s’affranchir de leur condition?), je pense à présent le contraire. Car nous appartenons, pour chacun d’entre nous, à une culture affective et sociale, nous avons été élevés par des hommes et des femmes, et notre façon de prendre place dans le monde, le mode également sur lequel on est accueilli nous permet de comprendre combien nos places devraient en fin de compte nous être assignées et transmises, même en littérature. Et combien, en tant que lecteurs, nous attendons quelque chose de bien particulier d’une écrivaine (ça y est, je l’ai écrit) ou d’un écrivain. Et si cela ne nous est pas transmis par la lecture, nous nous sentons parfois bousculés, rudoyés, dans nos convictions et interprétations du monde. Pourtant c’est à ce prix-là que les frontières bougent.

 

La crudité des mots au creux du récit

Lorsqu’on écrit, même si on oublie à quel sexe on appartient, tout un conditionnement culturel et social pose alors le texte dans un certain environnement. Alors, forte d’une culture arabe dans sa part affective, venant d’Espagne également, ayant été élevée principalement par mon père, avec cette part de garçon manqué qui permet certaines audaces littéraires, vivant et écrivant en France, je me pose une nouvelle question: comment prendre place dans ce paysage lorsque, par exemple, dans un roman, j’écris des scènes ayant trait à la sexualité, mais sans les enrober pour autant d’affect, de sentiments? Comment prendre place, en tant que femme, dans une société littéraire française qui, d’un côté, loue Georges Bataille, et d’un autre côté fait l’éloge de la bienséance ? Comment, venue du tiers-monde ou d’un pays en voie de développement, comme on voudra, où les hommes font de la sexualité un principe dominant, ne pas laisser la crudité des mots s’inscrire au creux du récit et résonner comme un ailleurs que je porte en moi?

Je n’ai pas envie de jouer de l’exotisme, ni faire ce qu’on appelle de l’autofiction, car alors il me semblerait que le récit serait verrouillé de l’intérieur, et que le lecteur se poserait en voyeur, au lieu de risquer sa peau, sa morale, de tout abandonner pour, en fin de compte, ressortir victorieux. Je veux que la littérature prenne le large, et chaque fois on voudrait cataloguer, répertorier. Si l’on est une femme, c’est pire. Même en France, dans une société de plus en plus puritaine, où l’on croit que tout est permis en matière littéraire… Mais non, n’est permis que ce qui s’inscrit dans la norme du loisir, du formatage de la pensée. On ne cherche plus à se perdre en littérature.

 

Litterature-et-bienseance.jpg


De l’écriture à la représentation

Ce que je voudrais, c’est dire, sans confort possible, depuis ce vertige d’être vivante, femme, et libre de laisser au fantasme, au rêve, à la force sombre de la cruauté, la place qui leur reviennent dans cette aventure prodigieuse de liberté qu’est la littérature. Le corps de l’écrivain est toujours dans les pages, entre les lignes, posé sur les mots. Il fait fantasmer, il est là, offert, et l’on mélangerait facilement privé et public, dans ce cas-là. Beauté du mirage. Dans l’écriture on rejoue sans cesse un temps révolu, miraculeusement incarné, on rejoue une mort de nouveau annoncée. Comme l’on dispose de ce corps dans le récit, on croit pouvoir le déplacer, le projeter, sur celui de l’écrivain, le temps venu de la promotion de son travail. Le culte de la personne. Jouer encore sur la représentation – grande névrose, petites manies, alors que l’on ne devrait s’occuper que de littérature.

Dans nos pays occidentaux, qu’est-ce qu’écrire veut dire, à un moment où la parole n’est plus bâillonnée, où tout semble permis? Il me semble que les enjeux restent de taille. Ecrire n’est pas une entreprise confortable, loin de là. Ecrire comporte des moments jouissifs, mais aussi des épreuves, des hallucinations, comme autant de seuils à franchir, dans cette nuit que décrit si bien Maurice Blanchot. Mais pour nous Occidentaux repus, gavés de loisirs, de vitesse, qu’est-ce qu’écrire veut dire? Comment veiller à ne pas trop être dans le confort d’une création narcissique, sans grand danger? Ni dans un confort de vie qui anesthésierait les sens?

Croyez-vous également que les femmes sont libres? Mais non. Regardez comme notre époque est vulgaire, comme elle a régressé dans cette fameuse émancipation du féminin – femmes qui joueraient plutôt à se déguiser en poupées botoxées. Dans un monde où les règles sont de plus en plus nombreuses et les Tartuffe également, comment ne pas fondre dans la bienséance et garder cet espace de transgression absolue que constitue le roman? Que signifie le terme de morale, en littérature?

Qu’est-ce donc qu’un écrivain, dans un pays avancé d’Europe, aujourd’hui? De surcroît lorsqu’il s’agit d’une femme?

 

  (article paru dans le Kulturissimo de juillet 2014)

 

 

 

 

 

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"Le fil perdu du roman"

24 Juillet 2014 , Rédigé par Clotilde Escalle

« Le tout est maintenant dans les détails. Il est dans le souffle commun qui emporte la succession de ces événements sensibles libérés des chaînes de la causalité. Il n’est plus dans l’équilibre des parties de l’intrigue. Il est dans le travail de l’écriture, dans ce « style » qui n’a justement plus rien à voir avec les agréments et les ornements du discours épidictique puisqu’il traduit la vie même du tout, le souffle impersonnel qui tient ensemble les événements sensibles et leur fait produire ces condensations singulières qui s’appellent désir ou amour. La démocratie fictionnelle met alors en œuvre une forme bien spécifique d’égalité : l’égalité des phrases dont chacune porte le pouvoir de liaison du tout, le pouvoir égalitaire de la respiration commune qui anime la multitude des événements sensibles. »

 

(Jacques Rancière, Le fil perdu, Essais sur la fiction moderne, Editions La Fabrique, 2014)

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L'été

2 Juillet 2014 , Rédigé par Clotilde Escalle

L'été

 

Réverbération sur les immeubles, comme chauffés à blanc, bruit qui titille jusque dans le lit - motos, marteaux-piqueurs, sifflements, lumière encore une fois insupportable, aucune surface à l’extérieur où poser le regard. Je rejoue alors les étés à quarante-cinq degrés et plus. Je rejouerai bien aussi un sentiment de déréliction, ce corps de métal, cette folie de la chaleur jusqu'au bout des orteils. Crispation: dire que certains s'y brûlent, au soleil. Yeux plissés, quitter Paris.

Chercher les murs épais d'une maison perdue au fond d'un hameau lui-même perdu, comme une abstraction.

Enfin le vent, le silence. D'un coup, le silence, à écouter profondément. La lumière se fait plus douce.

Et puis je pense que jamais je n'écrirai de journal. Supporter cela au quotidien, non merci. Merci bien. Laisser le temps couler, qu'il emporte en vrac les pensées de l'été.

Au programme: lectures, promenades, éviter le soleil, cueillir des mûres.

Au programme encore: écrire, bien évidemment.

Et des images, à perdre entre les lignes.

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Un oiseau

9 Juin 2014 , Rédigé par Clotilde Escalle

Un oiseauEn dessinant un oiseau qui lui ressemblerait, Jeanne penserait davantage à sa mère. Parfaitement, un oiseau. Affairé, tout comme elle, mais lui au moins ne crierait pas, ne reprocherait rien, surtout pas le temps des jeûneurs venu.

Et puis cet oiseau obligatoirement redonnerait le goût de l'enfance, des projets pour une éternité.

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